« Tout ce que je vous raconte à propos du livre de ma fille, je l’avais déjà compris à la lecture du manuscrit, avant de lire le vrai livre. Mais je n’y avais pas attaché d’importance. J’avais rejeté tous les sentiments négatifs dès qu’ils avaient pointé le bout de leur vilain nez. J’avais estimé que Johanna avait le droit d’écrire ce qu’elle voulait, que rien de ce qu’elle racontait ne devait être censuré, qu’en termes de littérature la maladie et la mort de mon père ne m’appartenaient pas, que la vie de ma fille cadette ne m’appartenait pas, ni celle de ma mère, et que ma vie non plus ne m’appartenait pas, que Johanna pouvait faire feu de tout bois. »
Extrait de épidermie
"...et que ma vie non plus ne m’appartenait pas"
RépondreSupprimerElle ne nous appartient jamais, je crois, dans les mots ou le regard de l'autre, mais elle nous appartient bien, A NOUS !
Bonne journée !
oui je suis d'accord avec norma... on ne peut se laisser déposseder de notre verité de notre vie, on ne peut pas non plus interdire le regard de l'autre sur soi... peu importe ...
RépondreSupprimerJe pense que ma vie m'appartient mais je n'en suis que le propriétaire temporairement. Quant à la vie des autres, elle ne peut m'appartenir sans la déposséder de sa propre liberté. Je peux la prendre en charge, l'aider, compatir à sa difficulté d'être, l'aimer ou la détester mais jamais en devenir propriétaire. Quant à ta dernière remarque, Claire, elle me semble très juste. Nous sommes si complexes, si étrangers, parfois à nous mêmes qu'il serait bien prétentieux de penser cerner ou connaître parfaitement son alter ego et ce n'est pas plus mal comme ça.
RépondreSupprimerBon week-end à toi,
Roger