© Ce blog présente les ouvrages de
Camille Rouschmeyer
parmi ses écrits et ses photographies au jour le jour.





dimanche 30 septembre 2012

Fantasme

Elle n'aurait rien fait de mal. Seulement fait sa valise.




samedi 29 septembre 2012

Nuit blanche


lundi 24 septembre 2012

Jeux de billes







mardi 18 septembre 2012

Soir d'été

     photo : Alain Rouschmeyer

jeudi 13 septembre 2012

cruel duvet


Les arbres formaient une forêt sombre et dense, une voûte contre laquelle les rayons du soleil se heurtaient et mouraient jusqu’à l’arrivée de la nuit. Alors la lune prenait leur place et trouait le ciel noir, ne laissant à la lumière que la surface de son cercle parfait.  Des fourmis cavalaient entre les feuilles et les branches tombées à terre, se faufilaient, escaladaient, dégringolaient, se redressaient, repartaient, tombaient, piétinaient, parfois mouraient elles aussi. Un oiseau aux yeux jaunes sautait par-dessus les racines tordues d’un chêne au tronc pelé. Des vers s’étaient glissés sous son écorce et avaient mangé sa chair blanche, avant de s’en aller vers un autre festin. Sous la mousse rampaient des milliers de minuscules créatures voraces, à l’appétit insatiable, dont les pattes étaient pourvues d’aiguillons, les yeux de facettes, la bouche de crochets.
Joël marchait en levant haut les genoux pour ne pas les égratigner aux épines des ronces, mais il ne pouvait éviter le cruel duvet des orties.

mercredi 12 septembre 2012

15h15


Le petit garçon descendit les marches du perron, fit cinq pas et s’arrêta. Son regard embrassa la rangée d’arbres de l’autre côté de la route, les voitures garées le long du trottoir, le tas de feuilles mortes dans le caniveau entre une Audi noire et une Volvo grise, et le panneau signalant une série de ralentisseurs. Il s’accroupit, tenta plusieurs fois de nouer le lacet de sa tennis droite, finit par enfoncer les extrémité du cordon de part et d’autre à l’intérieur de la chaussure, se releva, alla jusqu’au bout de l’allée, hésita un instant, puis traversa la route et disparut derrière la haie.
L’horloge murale du salon dans la maison qu’il venait de quitter affichait 15h15. Sur la table basse, une fourmi escaladait la paroi du compotier où finissait de pourrir une minuscule pomme reinette. La baby-sitter dormait sur le canapé, le pouce gauche dans la bouche, les quatre autres doigts repliés sur l’arête du nez, la main droite posée sur son ventre nu où brillait un piercing bleu.

lundi 10 septembre 2012

Midi